Le roi de tous les yogis du 20e siècle, Jigdral Yeshé Dorjé (1904-1987), communément connu sous le nom de Dudjom Rinpoché, était la réincarnation de l’un des 25 disciples de Gourou Padmasambhava, Kyéo Choung Lotsawa. À propos, une de ses incarnations antérieures fut Lingchen Répa, le gourou racine du premier Gyalwang Drukpa Tsangpa Gyaré Yeshé Dorjé. 

Quand dans sa précédente incarnation, Dudjom Lingpa ou Guéley Terteun, décida de quitter son corps relatif et voulut reprendre une forme, il dit à ses disciples de se préparer à voyager vers Pémakeu, où il allait se rendre et les informa que cet endroit dans le sud-est du Tibet était comme un paradis sur terre. Relativement parlant, il était très âgé, et les gens avaient du mal à croire qu’il voyagerait si loin, et ce, jusqu’à ce qu’il se mît à fabriquer un moyen de transport pour lui-même. Certains de ses disciples âgés entreprirent même leur voyage avant lui sachant qu’il leur faudrait au moins une année pour arriver à destination. La taille du chariot qu’il fit pour lui-même pour le voyage convenait à un enfant et les gens demeurèrent dans un dilemme confus jusqu’au matin où ils le découvrirent dans un état de complète méditation qui perdura plusieurs semaines. La jeune réincarnation de Dudjom fut ultérieurement trouvée à Pémakeu exactement là où Dudjom Lingpa voulait renaître. Il fut reconnu par Phoukhong Tulkou, un disciple de Dudjom Lingpa et Jamyang Khyentsé Wangpo, selon les instructions spécifiques de Dudjom Lingpa pour reconnaître son père, qui était Prince de Kanam, un descendant direct du Roi Trisong Détsèn, et sa mère, Namgyal Dreulma. Les disciples de Dudjom Lingpa furent agréablement surpris de le voir les reconnaître tous et de communiquer avec eux dans le dialecte local de la région de Goulok où il avait passé sa vie précédente. À 14 ans, Sa Sainteté devint largement connue comme érudit et maître de méditation. Nombre de ses étudiants ont depuis manifesté les signes de plein éveil. Il n’y avait pas de yogis ou d’érudits éveillés qui le surpassaient dans la région à cette époque. Il suivit sa propre omniscience et décida de quitter le Tibet en 1958, avant que les temps difficiles n’advinrent dans le pays. Il consacra alors tout son temps et ses efforts à enseigner et initier des millions de ses fidèles de par le monde. Sa Sainteté nous a dit que de toutes les activités dans lesquelles il s’était engagé depuis le Tibet, il trouvait les initiations avec les enseignements le plus bénéfique pour les autres. Il disait qu’il avait essayé tout ce qu’il pouvait pour aider les êtres, mais malheureusement, en raison du manque de karma positif, il n’y eut pas tant que ça de ses activités qui devinrent aussi bénéfiques qu’il l’escomptait. Par la suite, il dit qu’il n’était pas intéressé à autre chose qu’à enseigner et conférer les initiations avec les bénédictions à ceux qui le voulaient.

Dudjom Rinpoché entra en le parinirvana le 17 janvier 1987 en sa résidence en France. Il m’a été rapporté par l’un des maîtres qui étaient là pour le servir que des reliques de son corps restèrent comme signe de la dissolution de son corps de Nirmanakaya en le pur espace du Dharmakaya. Son corps physique relatif diminua également de 85%. Son corps restant qu’il laissa intentionnellement pour nous ses fidèles est actuellement placé dans un stoupa en l’un de ses principaux sièges, près de Boudhanath au Népal.

Bien que je pense avoir une magnifique connection avec ce grand yogi depuis de nombreuses vies, d’une certaine façon en raison de mon manque d’un karma positif particulier, je n’ai pas eu beaucoup l’opportunité de rester près de lui physiquement en cette vie. Cependant, j’ai eu le plaisir de recevoir certaines instructions directes sur l’esprit et le cycle entier des initiations du Terzeu, entre autres. En une occasion spéciale, il me fut transmis une instruction en trois mots sur l’esprit essentiel ­ et ce le fut ! Je ne pus expliquer ce qui se passa en moi à ce moment. Toutefois, je n’ai aucun intérêt à mentionner ces choses. Je souhaite que ces sortes de yogis et maîtres, afin de nous sauver tous, puissent emplir le monde entier. Puissé-je me réunir à lui où qu’il soit maintenant !